Faute du phallus pour ordonner la jouissance, le corps se morcelle. D'où, me semble-t-il dans le théâtre de Beckett, la fonction du mamelon, des amphores ou des poubelles autant de stratagèmes pour contenir ces corps auxquels les sujets sinon ne tiennent pas. De fait, il faut se surprendre de voir ces personnages plus aisément encombrés par leur corps, que troublés quand celui-ci s'en va en pièces détachées. Que le corps se délabre ne procure aucun état d'âme.
De toutes façons, ceux qui, de leur corps, ont à peu près tout ce qu'il faut et dans le bon ordre ne s'en servent pas, ou ne s'y reconnaissent pas.
Molloy constate "Quand je regarde mes mains sur mes draps, elles ne sont pas à moi, moins que jamais à moi, je n'ai pas de bras, c'est un couple... c'est peut-être des jeux d'amoureux, elles vont peut-être monter l'une sur l'autre."
Ni les oreilles ni les yeux n'ouvrent sur le monde. Dans Le dépeupleur, il dit "Ils peuvent errer dans la foule et ne rien voir." Comme quoi, le regard est toujours la métaphore d'un regard intérieur qui se porte vers l'extérieur. D'être la métaphore d'un regard intérieur, le sujet regarde à l'extérieur, mais pour ne voir que ce qui le regarde. Quand l'oeil n'est pas porté par le regard, il n'est que chair : "A l'oeil de chair rien ne les distingue des corps qui s'acharnent encore."
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