Dans un appel publié dans le Journal du dimanche, des historiens, sout dịch - Dans un appel publié dans le Journal du dimanche, des historiens, sout Việt làm thế nào để nói

Dans un appel publié dans le Journa


Dans un appel publié dans le Journal du dimanche, des historiens, soutenus par des artistes, des intellectuels et des hommes politiques, s'élèvent contre la suppression des cours d'histoire-géographie pour les élèves de terminale scientifique. Ne perdant, bien entendu, jamais une occasion de s'engager avec clairvoyance sur des sujets vitaux, le Parti socialiste s'est empressé de les soutenir.
Que des historiens défendent l'histoire. Rien de plus normal. Que des artistes et intellectuels les soutiennent. On se demande pourquoi, mais passe encore. Que le Parti socialiste, et avec lui la gauche française, s'insurge avec véhémence contre cette réforme. On peut franchement s'étonner.
Rappelons les faits. Les lycéens scientifiques ont aujourd'hui deux heures et demie d'histoire-géographie en première et autant en terminale ; si la réforme est adoptée, ils en auront quatre en première et aucune en terminale ; soit une perte nette d'une heure par semaine, étalée sur deux ans. La belle affaire.
Rappelons les faits. Les lycéens scientifiques ont aujourd'hui dix heures et demie par semaine de matières littéraires en première (lettres, histoire-géographie, langues), et dix heures par semaine en terminale (histoire-géographie, langues, philosophie). Les lycéens littéraires, de leur côté, suivent quatre heures d'enseignements scientifiques par semaine en première et… aucun enseignement scientifique en terminale.
La séparation hermétique des filières scientifiques et littéraires n'est pas une bonne chose. Ouvrons les yeux des uns aux connaissances des autres. Telle devrait être la devise du lycée. Mais quelle est la priorité ? Quand les littéraires ont quatre heures de disciplines scientifiques par semaine en tout et pour tout, en première et en terminale cumulées, contre plus de vingt heures de disciplines littéraires pour les scientifiques, l'urgence est-elle de sauver une heure d'histoire en terminale S ? Aujourd'hui, les intellectuels et les hommes politiques de gauche se mobilisent pour sauver l'histoire. Mais combien s'insurgent contre la faiblesse de la formation scientifique des littéraires ? Et combien en a-t-on entendu, l'année dernière, lorsque le ministre de l'éducation nationale projetait de supprimer tout bonnement toutes les sciences expérimentales (physique, chimie, géologie, et biologie !) des programmes communs de seconde ?
Pour se "situer dans le monde d'aujourd'hui" (texte de l'appel lancé dans le JDD), ou lutter contre "les obscurantistes de tous bords" et "donner à chacun les moyens de comprendre le monde" (Bruno Julliard, PS), n'y a-t-il que l'histoire, la géographie et les autres disciplines littéraires ? Pourquoi un scientifique peu féru d'histoire serait-il un inculte, potentiellement dangereux et incapable de vivre en société, alors qu'un littéraire doté de la culture scientifique d'un enfant de quatre ans ne serait qu'un produit, somme toute bien naturel, de filières spécialisées ? Pourquoi deux poids deux mesures ?
Des futurs agents de l'Etat, cadres d'entreprise, juristes, hommes politiques qui ont très peur de manger un jour de l'ADN par inadvertance, qui pensent qu'un mutant est un personnage de science-fiction, que les girafes en sont venues à avoir un long cou parce que leurs ancêtres ont tiré dessus pour atteindre les branches des arbres, ou que l'homme est une espèce à part, qui n'a rien de commun avec le reste du vivant, n'est-ce pas dramatique ? Comment comprendre le monde aujourd'hui, sans un minimum de maîtrise de la science moderne (et pas seulement des mathématiques) ? Comment ne pas se sentir perdu, impuissant, frustré, quand on n'a aucune idée du fonctionnement d'un circuit électrique, ou aucune connaissance sur la physiologie du corps humain ? Comment penser la place de l'homme dans le monde quand on n'a jamais entendu parler de la théorie de l'évolution ?
Bien entendu, il ne faut négliger ni l'un ni l'autre. Pour se situer dans le monde d'aujourd'hui, il est tout aussi important de comprendre les enjeux des sciences contemporaines que d'avoir une bonne culture historique, littéraire et artistique. Mais, au vu des horaires respectifs de ces disciplines au lycée, la priorité n'est pas à la défense des matières littéraires pour le public scientifique. C'est l'inverse. Et de loin. Les intellectuels et politiques qui défendent aujourd'hui l'histoire-géographie auraient été bien avisés d'y penser.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/12/09/la-priorite-est-la-defense-des-matieres-scientifiques-pour-le-public-litteraire-par-jean-baptiste-andre_1278219_3232.html#Sb4CogVCyR8VDgXG.99
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Dans un appel publié dans le Journal du dimanche, des historiens, soutenus par des artistes, des intellectuels et des hommes politiques, s'élèvent contre la suppression des cours d'histoire-géographie pour les élèves de terminale scientifique. Ne perdant, bien entendu, jamais une occasion de s'engager avec clairvoyance sur des sujets vitaux, le Parti socialiste s'est empressé de les soutenir.Que des historiens défendent l'histoire. Rien de plus normal. Que des artistes et intellectuels les soutiennent. On se demande pourquoi, mais passe encore. Que le Parti socialiste, et avec lui la gauche française, s'insurge avec véhémence contre cette réforme. On peut franchement s'étonner.Rappelons les faits. Les lycéens scientifiques ont aujourd'hui deux heures et demie d'histoire-géographie en première et autant en terminale ; si la réforme est adoptée, ils en auront quatre en première et aucune en terminale ; soit une perte nette d'une heure par semaine, étalée sur deux ans. La belle affaire.Rappelons les faits. Les lycéens scientifiques ont aujourd'hui dix heures et demie par semaine de matières littéraires en première (lettres, histoire-géographie, langues), et dix heures par semaine en terminale (histoire-géographie, langues, philosophie). Les lycéens littéraires, de leur côté, suivent quatre heures d'enseignements scientifiques par semaine en première et… aucun enseignement scientifique en terminale.La séparation hermétique des filières scientifiques et littéraires n'est pas une bonne chose. Ouvrons les yeux des uns aux connaissances des autres. Telle devrait être la devise du lycée. Mais quelle est la priorité ? Quand les littéraires ont quatre heures de disciplines scientifiques par semaine en tout et pour tout, en première et en terminale cumulées, contre plus de vingt heures de disciplines littéraires pour les scientifiques, l'urgence est-elle de sauver une heure d'histoire en terminale S ? Aujourd'hui, les intellectuels et les hommes politiques de gauche se mobilisent pour sauver l'histoire. Mais combien s'insurgent contre la faiblesse de la formation scientifique des littéraires ? Et combien en a-t-on entendu, l'année dernière, lorsque le ministre de l'éducation nationale projetait de supprimer tout bonnement toutes les sciences expérimentales (physique, chimie, géologie, et biologie !) des programmes communs de seconde ?Pour se "situer dans le monde d'aujourd'hui" (texte de l'appel lancé dans le JDD), ou lutter contre "les obscurantistes de tous bords" et "donner à chacun les moyens de comprendre le monde" (Bruno Julliard, PS), n'y a-t-il que l'histoire, la géographie et les autres disciplines littéraires ? Pourquoi un scientifique peu féru d'histoire serait-il un inculte, potentiellement dangereux et incapable de vivre en société, alors qu'un littéraire doté de la culture scientifique d'un enfant de quatre ans ne serait qu'un produit, somme toute bien naturel, de filières spécialisées ? Pourquoi deux poids deux mesures ?Des futurs agents de l'Etat, cadres d'entreprise, juristes, hommes politiques qui ont très peur de manger un jour de l'ADN par inadvertance, qui pensent qu'un mutant est un personnage de science-fiction, que les girafes en sont venues à avoir un long cou parce que leurs ancêtres ont tiré dessus pour atteindre les branches des arbres, ou que l'homme est une espèce à part, qui n'a rien de commun avec le reste du vivant, n'est-ce pas dramatique ? Comment comprendre le monde aujourd'hui, sans un minimum de maîtrise de la science moderne (et pas seulement des mathématiques) ? Comment ne pas se sentir perdu, impuissant, frustré, quand on n'a aucune idée du fonctionnement d'un circuit électrique, ou aucune connaissance sur la physiologie du corps humain ? Comment penser la place de l'homme dans le monde quand on n'a jamais entendu parler de la théorie de l'évolution ?Bien entendu, il ne faut négliger ni l'un ni l'autre. Pour se situer dans le monde d'aujourd'hui, il est tout aussi important de comprendre les enjeux des sciences contemporaines que d'avoir une bonne culture historique, littéraire et artistique. Mais, au vu des horaires respectifs de ces disciplines au lycée, la priorité n'est pas à la défense des matières littéraires pour le public scientifique. C'est l'inverse. Et de loin. Les intellectuels et politiques qui défendent aujourd'hui l'histoire-géographie auraient été bien avisés d'y penser.En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/12/09/la-priorite-est-la-defense-des-matieres-scientifiques-pour-le-public-litteraire-par-jean-baptiste-andre_1278219_3232.html#Sb4CogVCyR8VDgXG.99
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