Document 3.18.1. La 62ème Assemblée Générale des Nations Unies - 15 mn 35
New York – Mardi 25 septembre 2007
Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
J’adresse à tous les peuples que vous représentez le salut fraternel de la France.
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Votre responsabilité est immense. La France vous fait confiance.
C’est la première fois que je m’exprime au nom de la France à cette tribune. Il s’agit pour moi d’un instant solennel, d’un instant émouvant. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces hommes, avant nous tous, et toutes ces femmes qui, dans un des moments les plus tragiques pour l’humanité, où le monde risquait de sombrer dans la barbarie, des femmes et des hommes, trouvant cette fatalité insupportable, ont su opposer à la force, à la violence, à la barbarie, la justice et la paix.
C’est alors que naquit l’Organisation des Nations Unies.
L’Organisation des Nations Unies, Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames, Messieurs, ce n'est pas une simple construction politique, ce n’est pas une simple construction juridique, c’est un réveil de la conscience humaine contre tout ce qui menace de détruire l’humanité.
Je n’ai jamais cru que l’ONU pourrait un jour extirper la violence qui est dans l’Homme. Mais ce que je sais au plus profond de moi c’est malgré tous ses échecs, sans l’ONU, nous n’aurions jamais pu mettre un terme à des conflits qui paraissaient sans issue. Souvenez-vous, Mesdames et Messieurs, le génocide du Cambodge, ce peuple martyrisé par ses bourreaux, l’indépendance de la Namibie, l’indépendance de Timor. Regardez la région des Grands Lacs et en Afrique de l’Ouest. Et sans l’ONU le monde aurait peut-être connu une troisième guerre mondiale sans doute plus effrayante encore que les deux précédentes.
La France est convaincue que l’ONU est le seul remède que nous ayons à dresser contre l’aveuglement et la folie qui parfois s’emparent des hommes.
Le message que je veux vous adresser au nom de la France est simple : dans ce monde où le sort de chacun de nous dépend de celui des autres, l’ONU ne doit pas être affaiblie, l’ONU doit être renforcée. Et la réforme de l’ONU pour l'adapter aux réalités de ce monde est, pour la France, une priorité absolue. Nous n’avons pas le temps d’attendre.
C’est à l’échelle planétaire qu’il faut poser et résoudre les problèmes du monde.
Personne sur la Terre ne peut se mettre tout seul à l’abri des conséquences du réchauffement climatique, du choc des civilisations, des grandes épidémies.
Contre les égoïsmes, contre les fanatismes, contre la haine, nous avons le devoir de renouveler l’appel à la conscience universelle qui a déjà permis que pour la première fois dans l’Histoire tous les peuples du monde, toutes les nations acceptent de se réunir dans une enceinte commune pour se parler par-delà tout ce qui nous divise.
Cet appel à la conscience universelle, c’est un appel à la paix.
C’est un appel à l’ouverture.
C’est un appel à la diversité.
Et c’est un appel à la justice.
La France a toujours cherché à être plus grande pour les hommes que pour elle-même.
La France comme toutes les nations a, au cours de sa longue histoire, commis des erreurs et même parfois des fautes. Mais le peuple français a toujours choisi le camp de la liberté et celui de la démocratie.
La France est fidèle à ses amis et aux valeurs qu’elle partage avec eux. Mais la France veut dire que cette fidélité n’est pas une soumission, cette fidélité n’est pas un enfermement. Cette fidélité, la France veut la mettre au service de l’ouverture aux autres.
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