Sáng tạo của Đế quốc thực dân [sửa đổi | chỉnh sửa mã]Xem thêm: Đại hội ViennaDans la période immédiate suivant la Révolution, le traitement des questions coloniales doit notamment se comprendre par le prisme de la guerre avec la Grande-Bretagne (et ensuite le Royaume-Uni) à partir de 1793 et la concentration de Napoléon sur l’affirmation de l’ensemble français, par l’expansion, l’extension de l’influence française hors des frontières et la proclamation de l’Empire. S’ensuit l’idée centrale de la conception de la nature du lien entre la France et les colonies qui est alors celle de l’Assimilation coloniale : les colonies sont considérées comme parties de l’empire français. Cependant, la conception d’empire n’est pas encore celle de l’empire colonial, mais elle est liée à la politique expansionniste napoléonienne en Europe. En réalité, outremer, la politique vis-à-vis des colonies, manifestant une « volonté d’atteindre l’Angleterre en tous les points du globe1 », révèle en fait un Napoléon qui se montre homme d’Ancien Régime, s’opposant à l’assimilation révolutionnaire, rétablissant l’esclavage. La quasi-disparition du domaine colonial français (conquêtes britanniques (Canada), abandon de possessions (vente de la Louisiane en 1803) et révoltes aux Antilles, indépendance d’Haïti en 1804) poursuit la crise qui n’est que précipitée en 18152. Au sortir du Congrès de Vienne, ce sont moins les amputations territoriales (qui, tant en Europe qu’outremer, ne constituent pas le souci principal ni des assemblées révolutionnaires, ni, après l’épisode napoléonien, de Louis XVIII) que l’affaiblissement de la présence et de la puissance politique françaises, en Europe et outremer, qui donnent à la colonisation un nouveau visage, une nouvelle identité.Le territoire : évolution d’une conception, vers l’expansionnisme impérialiste[modifier | modifier le code]Alors que la colonisation française – comme la colonisation en général – était surtout axée sur des motivations mercantilistes jusqu’à la fin de la Restauration, c’est un événement déclencheur qui donne à la colonisation française une nouvelle définition, axée sur la promotion et le soutien à la puissance politique de l’État, et où le territoire prend une importance nouvelle ; il s’agit de la prise d’Alger.La prise d’Alger et la phase de transition[modifier | modifier le code]Voir aussi : Conquête de l'Algérie, Campagne d'Alger (1830)L'expédition d'Alger, entreprise par Charles X pour des raisons de politique intérieure et de prestige dynastique, reçoit peu l’assentiment de la population et de la classe politique françaises, plus préoccupées par les troubles internes et les luttes de classes à l’intérieur du pays, celles-là même que l’expédition d’Alger visait à canaliser vers l’extérieur au-delà des motifs plutôt anecdotiques de cette expédition militaire3. La prise d'Alger le 4 juillet 1830, ne donna pas l’effet escompté: au contraire, ce succès outre-mer encouragea le régime dans un raidissement autoritaire qui conduisit à la révolution de 1830.Pour la monarchie de Juillet fraîchement installée, Alger constitue un legs plutôt encombrant et onéreux. Louis-Philippe songe d'abord à la restituer au sultan ottoman ou à son vassal le khédive d'Égypte, Méhémet Ali, ami de la France. Mais les lenteurs de la diplomatie laissent le temps aux gouverneurs, dont le maréchal Clauzel, de mener un début de colonisation dans les plaines côtières. L’administration des possessions françaises en Algérie suscite alors un conflit parlementaire entre « colonistes », partisans d’une politique de prestige et d’expansion, et « anticolonistes », libéraux, partisans de l'évacuation. La position des « colonistes » l’emporte (1833).La pacification de la plus grande Algérie est longue et difficile. Constantine, à l’est, est prise en 1837 ; la smala du grand rebelle de l’ouest, l’émir Abd el-Kader, est capturée en 1843; les dernières résistances ne s'éteignent que vers 1848, si l’on ne tient pas compte des poches de résistance aux alentours de Tizi Ouzou qui subsisteront jusqu'en 1857. Devant la résistance acharnée des indigènes, le futur maréchal Bugeaud, d'abord partisan de l'évacuation de l'Algérie, en arrive à penser que la conquête totale de l'intérieur est la seule issue. En 1838, il recommande une colonisation de paysans-soldats, sur le modèle des colonies romaines et des implantations cosaques dans le Caucase russe. En 1839, lors de la reprise des hostilités contre Abd el-Kader, Thiers, libéral converti aux thèses colonistes, met en avant devant la Chambre trois arguments pour la conquête de l'intérieur. Stratégique: c'est le seul moyen d'assurer la sécurité des implantations côtières. Économique: l'Afrique du Nord a été fertile et prospère sous l'Empire romain, elle peut le redevenir grâce à la colonisation française. Tactique: la France y gagne une armée entraînée et aguerrie4.Un quatrième facteur, non évoqué par Thiers, est au moins aussi important: la conquête de l'Algérie devient un enjeu de prestige dynastique, comme le montrent les commandements attribués aux fils du roi, les ducs d'Orléans, Nemours, Joinville, Aumale et Montpensier. La jeune dynastie d'Orléans s'inscrit ainsi dans une longue tradition française de monarchie guerrière, récemment revivifiée par Napoléon5. Ce rôle d'"apanage militaire des fils du roi"6 est confirmé par les noms dynastiques donnés à plusieurs localités coloniales: Philippeville, Orléansville, Nemours, Aumale. La prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale, le 16 mai 1843, immortalisée par le tableau monumental d'Horace Vernet, sera le dernier grand succès du règne.
Il ne s’agit plus simplement de commerce, mais la colonisation prend progressivement la forme d’une colonisation de peuplement, d’acquisition et d’établissement des territoires colonisés en tant que réelles parties de la France : « C’est ce transport d’une population considérable, d’une population agricole, commerciale, industrielle… c’est cette transplantation d’une population mâle et femelle, formant familles, villages et villes que j’appelle la colonisation de l’Algérie7. » Il s’agit de concevoir ce qu’on appellerait un « lien ombilical » entre les deux rives de la Méditerranée, que l’Algérie devienne une partie intégrante de la France.
La transition voit aussi le dépérissement du vieux système colonial : les révoltes antillaises revigorées par la nouvelle de la révolution de juillet 1830 ravivent le débat sur l’abolition de l’esclavage, qui subsistera pourtant jusqu'en 1848. Le commerce français reprend de l'ampleur dans les comptoirs africains ; il y a un gain d’intérêt pour l’Extrême-Orient (ouverture de cinq ports de l'Empire chinois en 1845).
Le Second Empire et la phase préimpérialiste[modifier | modifier le code]
L’année 1848 voit l'achèvement de la conquête de l’Algérie, mais aussi l'abolition de l'esclavage décidée presque par surprise par les républicains du gouvernement provisoire et, quelques mois plus tard, l'envoi en Algérie d'une nouvelle vague de colons malgré eux: les déportés des journées de Juin 1848: une fois de plus, les colonies servent à la métropole pour régler des problèmes de politique intérieure.
Le coup d'État du 2 décembre 1851, exécuté par des généraux d'Algérie, et la proclamation du Second Empire par Napoléon III ouvrent une ère résolument tournée vers l’expansionnisme territorial. « Ce régime qui tripla l’étendue du domaine a sans doute écrit une page décisive de l’histoire coloniale française », écrivait encore Jean Martin en 19878. Loin de mettre sur pied une politique coloniale englobante ou clairement identifiable, sous l’autorité suprême lointaine d’un Napoléon III surtout intéressé par le prestige international, les "colonistes" s’arrangent à utiliser au mieux les forces internes – et, moins souvent, internationales – pour mener à bien leurs stratégies d'expansion.
Les missions catholiques vers l’Extrême-Orient et l’Afrique jouent un rôle important, se rendant utiles aux expéditions d’explorateurs dans les terræ incognitæ et intensifiées à partir des années 1850, et servent aussi à apaiser les relations entre Napoléon III et le parti catholique brouillés sur la question de la politique italienne. Elles vont jouer un rôle décisif notamment en Indochine.
L’idéologie des saint-simoniens influence les grandes lignes politiques de la colonisation, avec en particulier le poids de Prosper Enfantin, grand inspirateur de la politique algérienne du Second Empire. Enfantin, d’ailleurs, et Ferdinand de Lesseps sont à l’origine du percement à partir de 1854 du canal de Suez qui s’avère être une réussite et donne à la France une influence économique et culturelle en Égypte, influence qui s'affaiblira sans disparaître tout à fait lorsque Ismaïl Pacha, souverain égyptien éduqué à Paris, sera déposé par les Anglais en 1879.
En Afrique de l'ouest, c'est un facteur local, la nécessité de protéger les comptoirs du Sénégal contre le djihad musulman mené par les "talibas" d'El Hadj Oumar, qui conduit les Français à amorcer la conquête de l'intérieur. Cette guerre est évoquée dans le dernier chapitre de Cinq semaines en ballon de Jules Verne (1863), un des premiers romans français qu'on puisse qualifier d'inspiration colonialiste.
Le support militaire se fait sans grand-peine grâce au réarmement et à l’accroissement de la qualité des flottes et canonnières françaises, ainsi que grâce à la multiplication de stations navales dans quasiment toutes les régions où la France possédait des colonies. D’habiles manœuvres entamées en 1853 permettent à Joseph Lambert, commerçant et armateur à l’île Maurice, et à ses compagnons, d’obtenir pour la France, dès 1860, une grande influence sur Madagascar – en raison de changements dans la politique malgache, cette influence ne dure que jusqu’en 1863 – ; le tout dans une grande prudence de Napoléon III dans ses
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