Que ce soit en France ou dans n’importe quel autre pays, la langue évolue et le processus de création des variations langagières n’est pas un processus mécanique, mais un processus social et culturel. Le français contemporain est le résultat d’une évolution divergente. D’une part, l’orthographe, la syntaxe fondamentales et la morphologie n’ont guère changé depuis deux siècles, probablement parce que les usagers n’en ont pas ressenti le besoin. D’autre part, la phonétique et le lexique on subi de profondes transformations, alors que les différences phonologiques ont encore tendance à se réduire depuis le début du siècle, le vocabulaire est devenu de plus en plus complexe. Ceci est mon objectif tout au long de ce mémoire qui porte sur l’analyse des emprunts de français aux langues européennes.
En me basant sur tout ce dont mon mémoire s’agit, je souhaite qu’il contribue activement à relever l’évolution et le rôle des emprunts. À la fois témoin de la rencontre des savoirs, d’un échange entre diverses cultures et de la domination de l’une d’entre elles à un moment donné (et souvent, dans un domaine particulier), l’emprunt est la preuve que la langue est bien plus qu’un système figé. Il atteste de l’adaptation et de la perméabilité d’une langue donnée aux multiples évolutions qui l’entourent, qui la façonnent. Ce procédé de novation lexicale consiste notamment à adopterun terme nouveau en le « copiant » plus ou moins conformément à sa forme et son sens dans sa langue d’origine.
Mon mémoire qui avait pour objectif de comprendre le phénomène d’emprunt de français aux langues européennes, a permis de rendre compte de l’évolution de français. Cette dernière exprime l’intégration des emprunts (au système de français), qui se fait sur le plans phonologique, syntaxique, morphologique et sémantique. Au vu de ce mémoire, il nous semble très important de tenir davantage compte de la place qu’occupent les emprunts aux langues européennes dans le cadre de l’innovation lexicale français.
Contrairement aux siècles passés, du moins dans les pays de langue maternelle française (France, Belgique, Suisse, Québec), le français n’est plus l’apanage des classes privilégiées ni même l’affaire uniquement de la France. Toutes les couches de la population s’expriment maintenant dans une même langue et avec le minimum d’aisance nécessaire, tout en maintenant des différences locales. Il est possible que ce phénomène s’accentue en même temps que se maintiendront et se développeront différentes variétés de français à l’extérieur de la France. Lorsque l’unité linguistique est atteinte, il n’est plus nécessaire de poursuivre une uniformisation minutieuse. Mais aujourd’hui, maintenant que le français comme langue maternelle n’a jamais été aussi vivant, il doit relever le défi de hausser son statut comme langue seconde sur le plan international et faire face à la concurrence étrangère, principalement l’anglais
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