Lorsque je suis partie à Nakane, je m’attendais à des lacs gelés qui b dịch - Lorsque je suis partie à Nakane, je m’attendais à des lacs gelés qui b Việt làm thế nào để nói

Lorsque je suis partie à Nakane, je

Lorsque je suis partie à Nakane, je m’attendais à des lacs gelés qui brillaient comme des miroirs et à des loups à tous les coins de bois.
En fait, le Canada, c’est beaucoup moins et beaucoup plus que cela. » Laurence Ink en a encore les yeux tout brillants d’excitation. Cette jeune femme de 33 ans, diplômée de Sciences po, a plaqué le confort d’une vie bourgeoise et son plan de carrière pour une cabane au Canada. Une pourvoirie, plus précisément. C’est-à-dire un de ces chalets en rondins façon hutte de trappeur, blotti dans une forêt de 70 km2, entouré de trente lacs regorgeant de truites sauvages. Un territoire mis à sa disposition par l’État en contre-partie de l’entretien et de la surveillance des bois, avec la liberté d’accueillir des hôtes payants pendant les saisons de pêche et de chasse.
Client habitué du lieu : l’éditeur parisien Robert Laffont, qui a poussé Laurence Ink à écrire son histoire (Il suffit d’y croire, Robert Laffont). « S’accoutumer aux craquements mystérieux du bois, apprendre à pêcher la truite mouchetée et, surtout, à saisir un instant de plénitude, voilà ce que je propose aux groupes de dix ou douze clients qui viennent chez moi à la belle saison », raconte cette Canadienne d’adoption. « Sa faible capacité d’hébergement pourrait faire hésiter un tour-opérateur à programmer ce type de produit, souligne Pierre Bricout, directeur général de Canadien National, troisième voyagiste en France pour la destination Canada, derrière Nouvelles Frontières et Air Transat Canada. Mais nous pensons que c’est ce type de séjour, authentique et chaleureux, qui fait aujour­d’hui le succès de la destination. »
En 1985, 115 000 Français sont partis visiter le Canada, 365 000 en 1993. Ils seront 400 000 en 1994 et 425 000 en 1995, prédit Bernard Couët, directeur de la division du tourisme à l’ambassade du Canada à Paris : « Pour 28 % des Français, le Canada est devenu la destination de rêve numéro 1, à égalité avec les États-Unis. »
Ce succès ne doit rien au hasard. « La baisse du prix du billet d’avion et la vigueur du franc vis-à-vis du dollar canadien ont joué favorablement. Mais, surtout, nous récoltons les fruits d’une nouvelle stratégie de promotion amorcée en 1985 », explique Bernard Couët. Jusque-là, se posant en petit frère des États-Unis, le Canada cherchait à vendre aux Européens le dynamisme de ses grandes villes, les buildings d’Ottawa, ou les galeries d’art de Toronto. Le client ne mordait pas à l’hameçon. Surtout le Français, trop rare au regard des 550 000 visiteurs britanniques.
Bernard Couët convainc alors son pays d’investir plus de 1 million de francs pour mieux comprendre les desiderata des touristes de l’Hexagone. Révélation : pour les Français, le Canada évoquait d’abord les grands espaces, le lac Saint-Jean, les baleines du Saint-Laurent, et la vie des trappeurs traquant le castor et le loup blanc.
«Nature généreuse»
Dans la foulée, l’Office du tourisme canadien met en place une stratégie offensive, à triple détente. Premier volet : utiliser la nature comme locomotive de toutes les actions de commu­nication. D’abord en changeant de slogan. Du « pays de l’émotion » en 1985, le Canada devient le « pays vrai » en 1986, puis aujourd’hui celui d’une « nature généreuse ». Ensuite, en investissant 3,5 millions de francs par an en publicité, magazine et brochures pour populariser quelques cartes postales du pays, avec en post-scriptum l’adresse de l’Office du tourisme. Une campagne qui a suscité 12 000 contacts à l’ambassade et 60 000 demandes de rensei­gnements par an.
Parallèment, la créativité des produits a été améliorée. « Nous avons créé Atelier Canada pour faire rencontrer 150 prestataires hôteliers, transporteurs, réceptifs, responsables de parcs nationaux aux tour-opérateurs. » Résultat : le nombre de voyagistes qui programment le Canada est passé de 25 à plus de 100 en huit ans. Quant aux produits proposés, ils ont explosé, passant de 100 à plus de 700. « Nos deux circuits en motoneige ont affiché complet cet hiver », annonce Birgit Kotzan, chef de produit Canada à Nouvelles Frontières (55 000 passagers en 1993, en hausse de 37 % par rapport à 1992). Vendus autour de 12 000 francs, soit trois fois le budget moyen d’un client de Nouvelles Frontières, ces séjours « marchent tempête », comme disent les Québécois.
Troisième volet de l’offensive : l’utilisation intensive de leaders d’opinion. « Nous avons envoyé plus de soixante-dix personnes visiter notre pays, goûter le homard local ou le sirop d’érable. L’impact a été énorme, notamment en régions. » Mais ce sont les Parisiens en manque d’oxygène qui semblent les plus mordus : ils représentent 14 % des touristes français au Canada.
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Khi tôi là một phần của Nakane, tôi hy vọng đông lạnh hồ sparkled theo gương và sói để tất cả các góc của gỗ.Tại Canada, nó là nhiều ít hơn và nhiều hơn thế. » Laurence mực vẫn còn có bất kỳ sáng mắt với sự phấn khích. Này người phụ nữ 33 tuổi, tốt nghiệp Sciences po, mạ sự thoải mái của một tầng lớp trung lưu cuộc sống và nghề nghiệp dành cho một kế hoạch cabin ở Canada. Một outfitter, cụ thể. Đó là một trong túp lều chalets cách đăng nhập của, nép mình trong một khu rừng về 70 km2, bao quanh bởi ba mươi hồ đầy ắp cá hồi hoang dã. Một lãnh thổ đặt tại xử lý của nhà nước trong trở lại, bảo trì và giám sát của gỗ, với sự tự do để chào đón trả khách trong săn bắn và câu cá mùa của nó.Client habitué du lieu : l’éditeur parisien Robert Laffont, qui a poussé Laurence Ink à écrire son histoire (Il suffit d’y croire, Robert Laffont). « S’accoutumer aux craquements mystérieux du bois, apprendre à pêcher la truite mouchetée et, surtout, à saisir un instant de plénitude, voilà ce que je propose aux groupes de dix ou douze clients qui viennent chez moi à la belle saison », raconte cette Canadienne d’adoption. « Sa faible capacité d’hébergement pourrait faire hésiter un tour-opérateur à programmer ce type de produit, souligne Pierre Bricout, directeur général de Canadien National, troisième voyagiste en France pour la destination Canada, derrière Nouvelles Frontières et Air Transat Canada. Mais nous pensons que c’est ce type de séjour, authentique et chaleureux, qui fait aujour­d’hui le succès de la destination. »En 1985, 115 000 Français sont partis visiter le Canada, 365 000 en 1993. Ils seront 400 000 en 1994 et 425 000 en 1995, prédit Bernard Couët, directeur de la division du tourisme à l’ambassade du Canada à Paris : « Pour 28 % des Français, le Canada est devenu la destination de rêve numéro 1, à égalité avec les États-Unis. »Ce succès ne doit rien au hasard. « La baisse du prix du billet d’avion et la vigueur du franc vis-à-vis du dollar canadien ont joué favorablement. Mais, surtout, nous récoltons les fruits d’une nouvelle stratégie de promotion amorcée en 1985 », explique Bernard Couët. Jusque-là, se posant en petit frère des États-Unis, le Canada cherchait à vendre aux Européens le dynamisme de ses grandes villes, les buildings d’Ottawa, ou les galeries d’art de Toronto. Le client ne mordait pas à l’hameçon. Surtout le Français, trop rare au regard des 550 000 visiteurs britanniques.Bernard Couët convainc alors son pays d’investir plus de 1 million de francs pour mieux comprendre les desiderata des touristes de l’Hexagone. Révélation : pour les Français, le Canada évoquait d’abord les grands espaces, le lac Saint-Jean, les baleines du Saint-Laurent, et la vie des trappeurs traquant le castor et le loup blanc.«Nature généreuse»Dans la foulée, l’Office du tourisme canadien met en place une stratégie offensive, à triple détente. Premier volet : utiliser la nature comme locomotive de toutes les actions de commu­nication. D’abord en changeant de slogan. Du « pays de l’émotion » en 1985, le Canada devient le « pays vrai » en 1986, puis aujourd’hui celui d’une « nature généreuse ». Ensuite, en investissant 3,5 millions de francs par an en publicité, magazine et brochures pour populariser quelques cartes postales du pays, avec en post-scriptum l’adresse de l’Office du tourisme. Une campagne qui a suscité 12 000 contacts à l’ambassade et 60 000 demandes de rensei­gnements par an.Parallèment, la créativité des produits a été améliorée. « Nous avons créé Atelier Canada pour faire rencontrer 150 prestataires hôteliers, transporteurs, réceptifs, responsables de parcs nationaux aux tour-opérateurs. » Résultat : le nombre de voyagistes qui programment le Canada est passé de 25 à plus de 100 en huit ans. Quant aux produits proposés, ils ont explosé, passant de 100 à plus de 700. « Nos deux circuits en motoneige ont affiché complet cet hiver », annonce Birgit Kotzan, chef de produit Canada à Nouvelles Frontières (55 000 passagers en 1993, en hausse de 37 % par rapport à 1992). Vendus autour de 12 000 francs, soit trois fois le budget moyen d’un client de Nouvelles Frontières, ces séjours « marchent tempête », comme disent les Québécois.Troisième volet de l’offensive : l’utilisation intensive de leaders d’opinion. « Nous avons envoyé plus de soixante-dix personnes visiter notre pays, goûter le homard local ou le sirop d’érable. L’impact a été énorme, notamment en régions. » Mais ce sont les Parisiens en manque d’oxygène qui semblent les plus mordus : ils représentent 14 % des touristes français au Canada.
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Khi tôi đến Nakane, tôi mong đợi để hồ đóng băng tỏa sáng như gương và chó sói trong tất cả các góc của gỗ.
Trong thực tế, Canada là ít hơn nhiều và nhiều hơn thế nữa. "Laurence Ink vẫn có đôi mắt tất cả tỏa sáng với sự phấn khích. Điều này phụ nữ trẻ 33 tuổi, tốt nghiệp Khoa học Po, mạ tiện nghi của cuộc sống tư sản và kế hoạch nghề nghiệp cho một cabin ở Canada. Trang bị, cụ thể. Đó là để nói, một trong những cabin đăng nhập để trapper túp lều nép mình trong một khu rừng của 70 km2, được bao bọc bởi ba mươi hồ đầy ắp cá hồi hoang dã. Một đất làm sẵn có của việc duy trì nhà nước chống lại đảng và giám sát của rừng, với sự tự do để tổ chức trả tiền khách cho đánh cá và săn bắn mùa.
Khách hàng thường xuyên của địa điểm: các nhà xuất bản ở Paris Robert LAFFONT, người đã đẩy Laurence Ink viết câu chuyện của mình (Chỉ cần tin tưởng, Robert LAFFONT). "Làm quen với gỗ ọp ẹp bí ẩn, tìm hiểu để cá cho cá hồi lốm đốm và đặc biệt là để nắm bắt một khoảnh khắc của sự viên mãn, đó là những gì tôi đề xuất với nhóm mười hay mười hai khách hàng đến với tôi vào mùa hè," nói Canada này làm con nuôi. "Khả năng ăn nghỉ thấp của nó có thể ngần ngại một nhà điều hành tour du lịch để chương trình loại sản phẩm này, cho biết Pierre Bricout, Giám đốc điều hành của quốc gia Canada, tour du lịch thứ ba ở Pháp cho các điểm đến Canada sau Frontiers mới và Air Transat Canada. Nhưng chúng tôi nghĩ rằng đây là loại nghỉ, xác thực và ấm áp, mà bây giờ là một điểm đến thành công. "
Năm 1985, 115.000 người Pháp đến thăm Canada, 365.000 vào năm 1993. Họ sẽ là 400.000 vào năm 1994 và 425.000 vào năm 1995, dự đoán Couët Bernard, giám đốc bộ phận du lịch tại Đại sứ quán Canada tại Paris" 28% của Pháp, Canada đã trở thành số điểm đến mơ ước 1, gắn với Hoa Kỳ. "
Thành công này nợ không có gì để cơ hội. "Việc giảm giá vé và sức mạnh của đồng franc vis-à-vis đồng đô la Canada đã có một tác động thuận lợi. Nhưng trên tất cả, chúng ta đang gặt hái những thành quả của một chiến lược tiếp thị mới mà đã bắt đầu vào năm 1985, "Bernard Couët nói. Cho đến lúc đó, đóng vai người anh trai của Hoa Kỳ, Canada đã tìm cách để bán cho châu Âu tính năng động của các thành phố, các tòa nhà Ottawa, hoặc các phòng trưng bày nghệ thuật của Toronto. Các khách hàng không cắn mồi. Đặc biệt là người Pháp, quá hiếm hoi trong quan điểm của 550.000 du khách người Anh.
Bernard Couët sau đó thuyết phục đất nước của mình để đầu tư hơn 1 triệu franc để hiểu rõ hơn những mong muốn của khách du lịch từ nước Pháp. Khải Huyền cho Pháp Canada đầu tiên nói về ngoài trời tuyệt vời, Lake St John, những con cá voi St. Lawrence, và cuộc sống của thợ đánh bẫy săn lùng hải ly và sói trắng.
"Thiên nhiên hào phóng"
Trong quá trình này, Văn phòng du lịch Canada đang thực hiện một chiến lược tấn công, mở rộng gấp ba lần. Phần đầu tiên: sử dụng tính chất như đầu máy của tất cả các hoạt động truyền thông. Đầu tiên, thay đổi khẩu hiệu. "Đất nước của cảm xúc" vào năm 1985, Canada đã trở thành "thực sự đất nước" vào năm 1986 và ngày nay là một trong "bản chất thật". Sau đó, bằng cách đầu tư 3,5 triệu franc một năm trong quảng cáo, tạp chí và tờ rơi để phổ biến một số bưu thiếp của đất nước, với một postscript đến địa chỉ văn phòng du lịch. Một chiến dịch đã thu hút 12.000 địa chỉ liên lạc tại các đại sứ quán và 60.000 yêu cầu mỗi năm.
Parallèment, sáng tạo của các sản phẩm đã được cải thiện. "Chúng tôi tạo ra Atelier Canada để gặp gỡ 150 nhà cung cấp khách sạn, tàu sân bay, đáp ứng, chịu trách nhiệm về các công viên quốc gia khai thác du lịch. "Kết quả: số lượng các công ty lữ hành những chương trình của Canada đã tăng từ 25 đến hơn 100 trong tám năm. Đối với các sản phẩm được cung cấp, họ đã tăng từ 100 đến hơn 700. "hai tour du lịch của chúng tôi đi xe trượt tuyết đã được bán ra trong mùa đông này," Birgit Kotzan, quản lý sản phẩm tại Canada New Frontiers (55 000 hành khách trong năm 1993, lên nói 37% so với năm 1992). Bán được khoảng 12.000 franc, ba lần so với ngân sách trung bình của một khách hàng Nouvelles Frontières, những lần "cơn bão làm việc" như Quebec.
Khung tấn công thứ ba: việc sử dụng rộng rãi của các nhà lãnh đạo ý kiến. "Chúng tôi đã gửi hơn bảy mươi người thăm đất nước của chúng tôi, hương vị tôm hùm hay maple syrup địa phương. Các tác động là rất lớn, đặc biệt là trong khu vực. "Nhưng đó là những người dân Paris thiếu oxy mà dường như hầu hết người hâm mộ: họ đại diện cho 14% khách du lịch Pháp đến Canada.
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