II -L’IMPRESSION DU SUPPORT
a) Les impressions sécuritaires:
Les impressions de fond :
Les impressions de fond constituent une difficulté supplémentaire qui peut faire échec aux faussaires. Elles se caractérisent par la propreté et la qualité de l’impression, par ailleurs, en raison de leur composition, elles protègent les mentions manuscrites des falsifications mécaniques (grattage) et chimiques (solvants).
-les guillochis : lignes sinueuses en formes de spires ou de volutes, plus ou moins serrées, d’un graphisme harmonieux et régulier parfois de couleurs diverses, elles constituent l’impression de fond des pages intérieures d’un document (les guilloches peuvent être symétriques ou asymétriques pour faire échec au copier collé).
-l’irisation des couleurs : impression de fond qui permet de passer d’un coloris à l’ autre très progressivement. Le fondu des tons pastel ne permet pas de déterminer le passage exact d’une couleur à l’autre.
Le passage trop marqué entre deux couleurs est généralement révélateur de la contrefaçon (certains visas SHENGEN allemands ont une mauvaise irisation).
b) les modes d’impression :
Il conviendra d’étudier principalement les modes d’impression qui sont le plus utilisés dans le domaine de la fraude documentaire.
La typographie : C’est la plus ancienne méthode d’impression. Son origine remonte à l’invention des caractères métalliques mobiles, c’est à dire le milieu du XV° siècle et durant cinq siècles, ce procédé d’impression fut le seul viable. Ce n’ est qu’après le milieu du XX°siècle, c’est à dire 1970, qu’il fut supplanté par un procédé bien plus rapide : le procédé OFFSET. (Le premier livre fut la bible à 42 lignes).
Le procédé typographique est généré par une forme imprimante en relief, dont seule l’extrémité des caractères est encrée. La pression exercée sur le papier produit un foulage de l’encre sur la périphérie du caractère. Sous grossissement, on remarquera un liseré. Ce procédé est principalement utilisé sur les documents de sécurité pour imprimer une numérotation qui est souvent perceptible au toucher (elle écrase, emboutit le papier).
L’Offset : -type d’impression basée sur la répulsion qui existe entre les corps gras et l’eau. Elle consiste à transporter une image sur un cylindre en caoutchouc (blanchet) qui imprimera ladite image sur le support (Impression douce).(l’offset tramé n’est pas utilisé en fiduciaire sauf sur la CNI Suisse).
Lithographie :-ce procédé dont les principes de base furent établis à la fin du XVIII a été inventé par un cartographe allemand du nom de ALOYS Senefelder, iI gravait des pierres calcaires avec un acide, il remarqua qu’une surface calcaire humide repoussait une encre à base d’huile alors qu’une image dessinée sur une surface en pierre avec un crayon gras repoussait l’eau et attirait l’encre.
De nos jours, de fines plaques d’aluminium ou d’acier remplacent la pierre. Elles sont enroulées autour d’un cylindre directement en contact avec le blanchet qui imprime.
-L’héliogravure : -procédé qui utilise des formes imprimantes dont les cylindres sont recouverts d’une pellicule de cuivre déposée par voie électrolytique dans laquelle sont gravés, en creux, les éléments imprimants. L’héliogravure fait appel aux technologies assistées par ordinateur
-La flexographie :-les formes imprimantes sont en relief, elles sont constituées de clichés souples en caoutchouc ou en plastique. Ce procédé est surtout exploité en continu sur des rotatives, les solvants de l’encre fluide sont volatils et le séchage s’effectue par évaporation, ce qui permet d’imprimer sur des supports non absorbants.( plastiques souples, fer etc.)
-La sérigraphie :-procédé exploitant le principe du pochoir.
-La taille douce :-type d’impression généré par une forme imprimante gravée en creux , le relief laissé par l’encre séchée à la surface du papier est plus ou moins important en fonction de la qualité de l’impression, mais reste toujours perceptible au toucher lorsque l’on passe l’ongle à la surface (comporte parfois une image transitoire).
-Image latente : -forme d’impression appliquée en taille douce , elle permet de faire apparaître un logo ou un mot lorsque l’on observe l’impression face à la lumière sous faible incidence. Elle est aussi appelée image fantôme.
C) Les encres de sécurité
Encre :- substance liquide ou visqueuse contenant deux composants de base : un pigment (colorant) et un véhicule, c’est à dire un liquide dans lequel le colorant est délayé.
Différentes types d’encres : (les plus utilisées)
les encres labiles, elles sont modifiées par le produits chimiques de lavage.
les encres fluorescentes, encres invisibles qui apparaissent sous rayonnement ultraviolet.
les encres fugitives, elles sont dissoutes par l’eau.
les encres optiquement variables (OVI) : elles varient avec la lumière.
les encres chromotropes : elles sont visibles en lumière du jour, elles changeront de couleur en fluorescent sous UV. (Du noir passera au vert sous UV.)
les encres photochromes : elles sont visibles en lumière du jour, mais elles changent de couleur sous une excitation ultraviolette, elles reprennent leur couleur progressivement en fin d’excitation.
Les encres métamériques : utilisées principalement pour certaines impressions dont l’effet delachrome.
Les encres thermochromes : encres qi changent de couleur ou qui apparaissent sous l’ effet de la chaleur, elles reprennent leur état initial à température ambiante.
III- LA PERSONNALISATION DES DOCUMENTS
a) Techniques d’impression des mentions personnelles
L’impression matricielle à impacts : type d’impression réalisée par des aiguilles qui viennent frapper un ruban, tissé, encré, ce qui se traduit sur le papier par une juxtaposition de points, dont l’écart peut être variable, parfois il peut y avoir des traces parasites dues au plaquage du ruban encré sur le papier.
L’impression laser : procédé d’impression électronique indirect, un rayon laser balaie la surface d’un tambour photoconducteur, un pigment de poudre est attiré de façon électrostatique sur ledit tambour qui fixera ce dépôt sur le papier. Une dispersion des grains de poudre autour des caractères, des paliers au niveau des obliques et des courbes sont révélateurs de ce type d’impression.
L’impression jet d’encre : les caractères sont formés par un assemblage de points juxtaposés plus ou moins rapprochés projetés par un nombre variable de buses , au dessus de 48 buses, il ne sera plus possible d’ observer les points ( dans les courbes, présences d’ escaliers).
Impression par transfert thermique :type d’impression réalisé par le contact d’une micro tête chauffante sur un ruban contenant une encre fusible. Le caractère sera formé par un assemblage de fines lamelle juxtaposées présentant un aspect en escalier au niveau des obliques (en grattant, on peut décoller l’encre thermofusible).
Certains passeports ou documents authentiques sont aussi renseignés de façon manuscrite (prudence).
b) La photographie et les accessoires annexes d’authentification. (Test épingle)
La photographie peut être intégrée, rivetée ou collée etc.
-Lorsqu’elle est intégrée, il est impossible de l’enlever ou de la modifier sans détruire son support (Passeport de Hong-kong).
-Lorsqu’elle est rivetée, les œillets peuvent avoir été modifiés, écrasés ou changés par d’autres qui ne seront pas forcément conformes (œillets PP devenus PB.)
-Lorsqu’elle est collée, le support va s’en trouver en partie arraché.
Les accessoires d’authentification.
-Les rivets, cachets secs, humides, les stries.
-Chaque pays dispose d’un cahier des charges différent, parfois, dans le même état, plusieurs techniques seront employées.
La protection, souvent assurée par un film constitué d’une feuille de matière plastique appliquée à chaud ou à froid sur la photographie du titulaire et souvent les mentions variables.
Le film de type DELARUE : sous rayonnement UV, il laisse apparaître des bandes de guillochis de couleur jaune ou bleue, (quadrillage) titre de voyage.
Le film fasprotek : collé à froid ou à chaud est fait de polyuréthane, il est élaboré par la Sté FASVER, il équipe le passeport français, il contient des encres photochromes (invisibles en lumière blanche mais visibles sous U.V).
Le film rétroréfléchissant ( confirm 3M) film de protection collé à chaud élaboré par la Sté 3M. sous le nom de confirm, fait de microbilles de verre, noyées dans un liant polymère, éclairé perpendiculairement, il laisse apparaître différents logos (test sous microscope).
Le film de type holographique : film plastique transparent très fin collé à chaud comportant des images holographiques en deux ou trois dimensions, variant selon l’angle d’observation, elles changent de couleur et semblent en mouvement.
Autres sécurités
Caractères anamorphiques: caractères d’écriture présentant une forme spéciale élaborée en vue de rédiger les mentions variables d’un document spécifique.
Bandelette de signature : petite vignette, collée sur un document, où le titulaire y appose sa signature.
Les éléments optiques variables
Hologramme : type de marque optiquement variable (OVD) présentant une image tridimensionnelle qui varie en forme est en couleur selon l’angle d’observation par rapport à la source lumineuse. Il est estampé à chaud sur le document à protéger.
Ils peuvent être constitués :
-d’une vignette autocollante,
-d’une pastille collée à chaud,
-d’un film holographique.
DOVID : Difractive-Optical-Variable-Image-Device.
Technique holographique avancée dans laquelle l’image, bidimensionnelle, est réalisée par ordinateur. Selon l’angle d’observation, elle change de couleur et semble en mouvement formant ainsi de nouvelles structures. Il est estampé à chaud sur le document à protéger.
Kinéfilm :-technique holographique avancée dans laquelle l’image apparaît en deux dim
đang được dịch, vui lòng đợi..
