Les uns ont un « bon» diplôme en poche. Les autres terminent un cycle d'études universitaire, et rien a priori ne les empêche de poursuivre leur cursus. D'autres enfin pensent à se réorienter. Plutôt bien engagés dans une vie qui leur sourit, tous décident pourtant de faire une pause. Le temps d'une saison, d'une année, voire de deux, ils mettent les voiles pour aller respirer un air plus chaud, plus froid. Peu importe d'ailleurs la latitude choisie, pourvu que la différence soit au rendez-vous du voyage. Pourvu qu'ils sortent du cadre familier pour regarder le monde et les gens autrement. Peut-être pour fuir l'ordre préétabli par la famille. Sans doute aussi pour se retrouver face à eux-mêmes.
Combien sont-ils, ces adeptes du voyage, de l'engagement bénévole ou solidaire ? « C'est difficile à quantifier, remarque Patrick Edel, délégué de la Guilde européenne du raid (lire en Repères), mais il est évident que de plus en plus de jeunes font le choix de partir quelque temps à l'étranger. Pour eux, cela représente une sorte de complément nécessaire à leur formation et une préparation à leur insertion dans la société.»
Les témoignages qui vont dans ce sens ne manquent pas en effet. C'est Olivier qui, après ses brillantes études de commerce, est parti faire une mission humanitaire en Amérique latine : « J'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose. Le diplôme ne me suffisait pas pour me projeter dans l'avenir avec passion, reconnaît-il. Je voulais sortir de mon milieu, m'évader, rencontrer des gens qui regardaient le monde et la vie autrement pour avoir un déclic.»
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