Résultat, sur 13 milliards de financements apportés par les entreprises, 7 transitent par des structures répondant au doux nom d'organismes collecteurs agréés, les OPCA, gérés par les partenaires sociaux. Il s'agit de mutualiser les fonds pour qu'ils profitent aussi aux salariés des petites entreprises qui ne mettent pas souvent en oeuvre des plans de formation. Jusque-là, rien d'anormal. Ce qui l'est moins, c'est qu'une partie de l'argent sert en fait à financer les organisations patronales et syndicales. Celles-ci récupèrent en effet 1,5 % du pactole transitant par les 48 OPCA pour leur propre financement. Gérer ces organismes paritaires leur permet aussi d'employer des permanents, et donc de les rémunérer sur les fonds de la formation professionnelle. "Les frais de gestion des OPCA sont considérables. Limités à 9,9 % de la collecte par un arrêté du 4 janvier 1996 (dont 4,9 % pour la gestion administrative et financière et 5 % pour les frais de collecte et d'information), ils représentent donc près de 700 millions d'euros que les OPCA peuvent dépenser pour leur gestion opérationnelle", notent les auteurs de la note en s'appuyant sur le rapport d'une commission d'enquête parlementaire du député Perruchot. Un rapport tellement explosif qu'il n'a jamais été officiellement publié (à lire en intégralité sur Le Point.fr). Enfin, ils soulignent qu'une autre partie de l'argent collecté alimente aussi les partenaires sociaux en finançant "des structures de formation pouvant dépendre d'organisations syndicales ou représentatives".
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