Cumul de facteurs de risquePourtant, lors des pics de pollution, la mortalité des classes les plus défavorisées est supérieure à celles des classes aisées. « Les personnes de catégories socio-économiques les plus modestes, expliquent les chercheurs, sont plus vulnérables pour des raisons directement liées à leurs conditions de vie et cumulent des facteurs de risque de contracter des maladies chroniques » : elles travaillent dans un milieu professionnel plus exposé, passent plus de temps dans les transports, sont plus fréquemment fumeuses, ont un régime alimentaire moins équilibré, recourent tardivement aux soins.Ainsi, trois fois plus vulnérable aux pics de pollution, cette population subit un risque encore plus élevé de décéder lors de ces épisodes, si elle vit également dans un quartier pollué et est exposée chroniquement à des taux élevés de dioxyde de carbone.Malgré, souvent, une plus grande exposition à la pollution au trafic routier dans leur quartier, les habitants plus aisés sur le plan socio-économique peuvent, eux, s’adapter davantage et se soustraire plus facilement aux effets nocifs de la pollution de leur quartier en quittant la ville le week-end, pendant leurs congés, et en vivant dans des logements mieux protégés de la pollution.« Cette étude portant sur les pics de pollution montre que les mesures comme la circulation alternée, en cas de pics, ont du sens, car elles permettent d’en atténuer l’impact sur des personnes déjà vulnérables », relève Karine Léger, directrice adjointe d’AirParif, l’observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France.« Nous sommes face à un effet de fragilisation en continu des populations due à la pollution chronique. Une fragilisation dont les catégories sociales modestes sont les premières victimes lors des pics de pollution », insiste Denis Zmirou-Navier, tout en précisant que cette étude se veut une aide à la décision pour les élus locaux. « Ce travail d’objectivation des inégalités mérite d’être poursuivi, abonde Gilles Aymoz, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), en développant une approche globale des effets sur la santé de l’ensemble des précarités, sociale, énergétique et d’exposition aux différentes pollutions. »En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/pollution/article/2015/09/03/les-parisiens-sont-inegaux-face-a-la-pollution_4745073_1652666.html#RLhS5u2qUw7Xo2up.99
đang được dịch, vui lòng đợi..
