Kader Attia est un témoin de son époque et voit dans l'art un moyen d'expression et de réflexion sur les questionnements qui lui sont chers tels que la difficulté à vivre entre les cultures occidentale et orientale, l'islam comme repli communautaire, ou bien la relation complexe qu'entretient la culture dominante, celle de la consommation, avec l'identité réfractaire des pays émergents. Sa volonté première est d’interroger le spectateur sur la société actuelle et ses dérives identitaires.
"Je cherche à déclencher un sentiment politique chez le spectateur. Mon travail est comme nous tous confronté à la réalité. Ce qui m’intéresse c’est lorsqu'une œuvre pose une question politique pas seulement d’un point de vue linguistique, formel, mais plus d’un point de vue éthique."
L’évolution de son œuvre tend vers une part de poésie plus importante, il fuit la brutalité que revêtent en général les œuvres politiques. Si ses premiers témoignages sont directs (photographies) ses œuvres vont évoluer vers l'installation en passant par la création de la marque Halal.
"J’essaie maintenant de fuir le caractère peut-être un peu trop criard, trop bruyant que l’on trouve dans les œuvres d’art à caractère politique en général et dans mes travaux qui remontent à quelques années."
Kader Attia entretient une relation particulière avec l'architecture et s’intéresse fortement aux travaux de Michel Foucault et Le Corbusier, comme en atteste l'oeuvre: Construire, déconstruire, reconstruire: le corps utopique.
L'œuvre de Kader Attia peut être décrite comme consistant en une exploration symbolique des traumatismes et des peurs de sa propre enfance. Revendiquant la pluralité de ses appartenances culturelles (culture populaire et culture cultivée, culture des cités, culture de l'enfance...).
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