Une initiative de Vie et espoir au profit des enfants hospitalisésCloués* au lit, de jeunes malades du CHU* deRouen ont été connectés au Net* Objectif ? Lesdistraire, mais surtout leur permettre derompre* avec l'isolement.Ici, tout est fait pour protéger les enfants desagressions du monde extérieur : quatorze chambres, auquatrième étage d'un bâtiment sans âme, dont quatre« bulles » totalement préservées des bactéries. Leservice de pédiatrie du centre hospitalier universitairede Rouen accueille de jeunes victimes de leucémie et detumeurs cancéreuses. Dans ce service hors norme, lepersonnel se dépense sans compter pour rendre le séjourle plus agréable possible, mais, cloués au lit pendant dessemaines ou parfois des mois, les enfants n'avaientjusqu'alors pas d'autre fenêtre ouverte sur le monde quecelle de la télévision. [ … ].Depuis la fin de l'année 2001, l'ensemble deschambres sont équipées d'un PC*, et d'une connexionInternet grâce à l'association Vie et espoir qui regroupelocalement parents et amis des enfants malades.« Internet, c'est d'abord pour l'enfant une libertéretrouvée, dit Gérard Borderie, vice-président del'association. Il fait ce qu'il veut, quand il veut, comme ilveut, avec quand même un filtre pour empêcher l'accèsaux sites pornographiques ou violents. Mais, surtout,Internet devient un lien fort entre les enfants, lesvisiteuses de l’association et le personnel médical ».Les vingt-sept visiteuses viennent régulièrementdiscuter, proposer des jeux, des livres, et parlerd’Internet, même si elles ne sont pas toutes férues*d'informatique, car le sujet vient vite au centre desconversations.Pour le personnel médical, le changement est aussipalpable* : plus ouverts sur l'extérieur, les enfants sontmoins tournés vers eux-mêmes, ils ont de nouvellespréoccupations. Ils en parlent, ils montrent des choses.« Internet permet à l'enfant de garder des relations avecses parents, ses amis : il n'est plus aussi isolé, ilcontinue à exister socialement, affectivement, dit leprofesseur Jean-Pierre Vannier, qui dirige le service. Onobserve même que les relations changent, car lacommunication par e-mail est très différente de ce quepermet le téléphone, instantané, abrupt*...Avec la messagerie, on prend le temps d'écrire, de serelire, de choisir exactement ce qu'on veut dire. Et puis,il y a les documents, les photos que l'on peutenvoyer... »Dans un hôpital comme celui de Rouen, les famillessont quelquefois très éloignées de leurs enfants, alorsdes parents imaginent maintenant l'utilisation dewebcams*, pour pouvoir se voir plus fréquemment.« Nous envisageons même de prêter des ordinateursportables aux familles qui ne sont pas équipées,explique Gérard Broderie. Dans le passé, Vie et espoiravait fait en sorte que le téléphone et la télévisiontrouvent normalement leur place dans les chambres.Aujourd'hui, nous avons poursuivi l'idée avec Internet,grâce à un don qui a été fait à la Ligue contre le canceret au soutien de partenaires privés. Nous songeons àmettre en ligne un vrai site, partagé avec d'autresenfants. Un lieu qui leur permette d'exprimer ce qu'ilsressentent, de trouver des liens vers des sitesintéressants... Nous allons aussi travailler avecl'association L'École à l'hôpital, pour développer dessynergies* et proposer aux enfants des activités plusscolaires, même si l'essentiel pour eux, avec Internet,reste l’évasion ».
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