Il existe un long débat sur la lecture chez les jeunes de nos jours. Si beaucoup soutiennent qu’il y a une baisse dans le nombre de lecteurs âgés de moins de 25 ans, pour d’autres, ces derniers ont réorienté leur façon d’aborder la lecture. Le lectorat chez les jeunes a-t-il vraiment baissé ?
La lecture est l’activité de compréhension d’une information écrite. Cette information est en général une représentation du langage sous forme de symboles identifiables par la vue, ou par le toucher. D’autres types de lecture s’appuient sur d’autres formes de langages, par exemple celle de partitions de musique ou de pictogrammes. La lecture, en elle-même, est pratiquée de plusieurs façons. Elle commence par les manuels scolaires, des revues presse ou de magazine, romans et documentaires, entre autres.
Si la pratique de la lecture s’est banalisée, il est dit que les jeunes lisent moins et ce, à cause de toutes formes de concurrences telles que la télévision ou encore les réseaux sociaux. Il est souvent exagéré de dire que les jeunes ne lisent plus. En fait, les termes plus appropriés à utiliser sont plutôt de dire que le taux de lectorat chez les jeunes a diminué.
Selon Orane Fabien, bibliothécaire à l’Institut français de Maurice (IFM), « objectivement, ça se voit que le nombre d’adeptes de lecture a diminué, mais moi, je dirai plutôt que les jeunes ont simplement changé leurs habitudes ». Elle explique au Mauricien que « submergés par les différentes productions éditoriales, les jeunes deviennent sélectifs dans leur choix de lecture. De plus, avec les diverses activités qu’ils pratiquent de nos jours, ils n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture et se retrouvent souvent à devoir faire un choix. On ne peut délibérément dire qu’ils ne lisent pas ».
À l’IFM, 64 % des abonnés sont âgés de moins de 25 ans et de ce pourcentage, 57 % ont plus de 13 ans. « Il n’existe pas de recette miracle pour qu’un jeune s’intéresse à la lecture. L’école et la famille jouent un grand rôle dans l’initiation du jeune pour qu’il prenne goût à la lecture et lise pour le plaisir. » La bibliothécaire est d’avis qu’« en ne lisant pas, on passe à côté de beaucoup de choses. Il est important d’inciter les enfants à la lecture le soir afin d’éveiller leur curiosité et de leur permettre de découvrir différents univers. Il faut également que les enfants voient des livres chez eux. Cela doit faire partie d’eux pour qu’arrivés à l’adolescence, ils n’abandonnent pas totalement la lecture ».
Le taux de lectorat chez les jeunes n’a pas vraiment changé pense Orane Fabien. « Il existe d’autres moyens ou supports de lecture. La lecture numérique, par exemple, est complémentaire aux bouquins. Comme les jeunes aiment butiner, à l’IFM, par exemple, nous modernisons la façon de lire du lecteur ; une liseuse est offerte aux abonnés avec des livres numériques qui y sont chargés. À travers cette méthode, nous voulons ramener les jeunes vers la lecture et il faut dire que ça marche. »
đang được dịch, vui lòng đợi..