Le site et l'émergence de la ville[modifier | modifier le code]Le site de Lille et les premiers lieux de peuplements attestés par les textesLe nom de la ville vient de « insula », « l'Isla ». Lille est construite dans un élargissement de la vallée de la Deûle entre trois régions de relief modéré : le Barœul au nord-est, les Weppes à l’ouest et le Mélantois au sud. Dans le détail, le site originel de la ville est difficile à reconstituer car le réseau hydrographique, peu contraint par le relief, a très tôt été modifié.À l'emplacement de Lille, plusieurs petits cours d’eau convergeaient vers la Deûle : Le Bucquet1, La Riviérette2, le « Ruisseau de Fives »3. L’ensemble formait un lacis de zones humides. Des zones d’alluvions lœssiques, légèrement plus élevées, en émergeaient, formant autant de rives marquées ou d’îlots exondés. Vers l’aval, la Deûle s’encaissait en un lit plus étroit et régulier (avenue du Peuple Belge).En 1325, les « rentes» (redevances) les plus chères payées par les Lillois à la « Maison Saint-Nicolas » (hospice) pour leur habitation se localisent principalement près du « Marché » (ou forum ou Grand Place) au début de la rue Grande-Chaussée. Les prix baissent quand on s'approche du Rivage ou portus, lieu d'embarquement sur la Basse-Deûle sans doute car les terrains, plus humides ou inondables, sont plus difficiles pour la construction. Les plus riches choisissent d'habiter plus en hauteur et sur la craie plus saine près du « Marché », et près de la route Paris-Flandre4.Jusqu’au creusement du « canal de l'Esplanade » (ou « canal de la Moyenne-Deûle ») au xviiie siècle, les marchandises transportées par voie d’eau devaient transiter par voie de terre entre la « Haute » et la « Basse » Deûle. Historiens et géographes ont considéré cette rupture de pente longitudinale, induisant une activité portuaire, comme un facteur primordial du développement de la ville5.En outre, la configuration du fond de vallée permet, à cet endroit, un franchissement relativement aisé, entre la paroisse Saint-Maurice et la motte féodale. Les deux bas de versants opposés constituent d’ailleurs les premiers noyaux de peuplement6 cités dans les textes médiévaux au xie siècle. Le toponyme insula (l’île) est né dans ce contexte. Il désigne : soit la motte féodale artificiellement séparée sur son côté ouest du versant du Weppes par le canal de la Monnaie et le Saint-Pierre qui reprenait les eaux du Bucquet, soit un îlot plus haut et plus sec au centre de la vallée, utilisé pour la traversée de la vallée (approximativement à emplacement de l’Opéra).Ces deux axes de circulation ont favorisé, au Moyen Âge, l’urbanisation de « l’île » et de ses abords. La ville médiévale était traversée de nombreux canaux. Ils reprennent partiellement les anciens cours d’eau à l’origine de la ville mais beaucoup sont totalement artificiels, issus des fossés des enceintes successives ou creusés pour des besoins spécifiques. Soumis à un fort envasement et considérés comme des agents infectieux, ils ont été comblés ou recouverts au cours du xixe siècle.
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