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□ D’ici quelques jours, la République Populaire de Chine célébrera le traditionnel Nouvel an chinois (30 janv.), en cette année du Cheval de bois que l’on dit propice à l’inventivité, l’évolution, l’action et la réflexion. Derniè- rement, Pékin s’est déjà employée à diverses célébra- tions : en commémorant peu avant Noël le 120e anniver- saire de la naissance de Mao Zedong, le ‘’Grand Timo- nier’’, à grand renforts de défilés nostalgiques organisés à Pékin, Shanghai ou Guangzhou. Une quarantaine d’an- nées après sa disparition (1976), étiré sur plusieurs dé- cennies, l’héritage de cet omnipotent dirigeant divise toujours (‘’Mao Zedong’s Legacy’’, BBC news, 23 déc. 2013) ses compatriotes et les sinologues. En dé- cembre toujours, dans un registre prêtant moins à polémique, la Chine et la France célébraient un
demi-siècle de relations diplomatiques, le Premier mi- nistre français J-M. Ayrault effectuant le déplacement vers la capitale chinoise pour marquer l’événement, dans l’impressionnant Grand Palais du Peuple, en pré- sence du Président Xi Jinping (6 déc. 2013). Huit mois après un déplacement similaire à Pékin du chef de l’Etat français F. Hollande (avril 2013), cette nouvelle visite protocolaire en République Populaire atteste de la bonne tenue actuelle de la relation franco-chinoise. Dans un passé récent (cf. en 2008, après le passage tu- multueux de la flamme olympique chinoise par Paris ; après également la brève rencontre entre le Président
N. Sarkozy et le leader spirituel tibétain, sa Sainteté le Dalai Lama), il n’en fut pas toujours ainsi. Un état de fait
contemporain dont il s’agit probablement de se féliciter.
□ En Asie-Pacifique, en ce début d’année 2014, il est di- verses capitales régionales à ne guère pouvoir se préva- loir d’une telle tonalité diplomatique avec l’ambitieuse et irascible Pékin. En janvier, Tokyo, Manille, New Delhi, Hanoi (manifestation anti-chinoise le 19 janv.), pour évo- quer quelques cas sensibles, ne se trouvent pas précisé- ment dans les petits papiers du gouvernement chinois ; la faute à un cortège de différents territoriaux éloignant Pékin de divers gouvernements voisins, à des plaies his- toriques douloureuses jamais cicatrisées (Chine—Japon), enfin, à une résurgence régionale du nationalisme pous- sant les responsables politiques à faire montre de (trop de ?) détermination dans la gestion de leurs divers con- tentieux interétatiques, mettant à mal la diploma-
tie et ses règles feutrées, au profit d’un langage
quasi-martial aux accents volontiers menaçants.
□ Puissance asiatique dominante du début du XXIe siècle, au cœur d’une kyrielle de disputes territoriales avec divers voisins, la Chine n’échappe pas à cette incli- naison. Pourtant, ne lit-on pas de sa plume au sujet de sa politique diplomatique : ‘’La Chine reste fidèle à sa politique diplomatique basée sur l'indépendance, l'auto- nomie et la paix, persévère dans une voie de développe- ment pacifique, poursuit une stratégie d'ouverture réci- proquement bénéfique, et œuvre à construire un monde harmonieux caractérisé par la paix durable et la prospé- rité commune’’ (site de l’ambassade de Chine en France) ? Une présentation des choses qui, au regard des différends régionaux impliquant Pékin évoqués ci- après, peinera a priori à emporter la conviction du lec- teur. l
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