Les motivations socialesLe jeu vidéo est d’abord une occasion de se lier avec des inconnus, de prolonger ou d’approfondir des liens existants. Il donne un bon prétexte pour démarrer une conversation, et les après-midis passés à jouer remplacent les jeux de société des années 1970.L’attrait de la compétition est également une motivation importante. Elle augmente en fonction de l’âge (Greenberg & al., 2008). La compétition est sans doute un équivalent des jeux de bagarre par lesquels les enfants, et plus particulièrement les garçons, établissent leurs statuts sociaux et prennent conscience de leur force. Etre “bon aux jeux vidéo” attire respect et admiration. Les jeux en ligne offrent de nouveaux espaces dans lesquels cette compétition peut avoir lieu. Contrairement aux époques précédentes, le jeu des enfants n’est pas séparé de celui des adultes. “Kevin” est dans les arènes et sur les champs de bataille de World of Warcraft et il lui arrive souvent de battre des joueurs qui ont l’âge de son père. Ces espaces de compétitions sont aussi des espaces dans lesquels les enfants apprennent à établir ce qui est “juste” et ce qui est “injuste”.Le jeu vidéo nécessite une série d’apprentissages plus ou moins complexe. Il faut savoir installer/désinstaller le jeu et ses composants (“mods”, “addons”) et maitriser l’interface de jeu. Ces apprentissages se font par partage de pratique : l’enfant apprend d’un autre. Cet apprentissage est une des motivations du jeu vidéo. Il permet à l’enfant de partager ses connaissances avec ses pairs. L’apprentissage a une particularité dont nos institutions feraient bien de s’inspirer : celui qui apprend peut être dans la minute qui suit l’apprenant. Le processus d’apprentissage est continu, incorporé dans l’expérience de jeu, et chaque enfant peut passer du statut de maitre à celui d’élève.Se faire des amis est une autre motivation des jeunes joueurs. L’expérience de jeu est si partagée qu’elle devient un sujet de conversation banal. Olson (2010) trouve que cette motivation est encore plus forte chez les enfants qui sont en difficulté d’apprentissage. On peut donc s’attendre à ce que le jeu vidéo soit d’autant plus investi que l’enfant n’a pas de satisfactions suffisantes dans sa vie scolaire.Enfin, la dernière motivation sociale à jouer aux jeux vidéo est le leadership. Celle ci est davantage présente chez les adolescents pour qui la question de l’autorité et du pouvoir est plus importante que chez les plus jeunes. Le jeu en ligne permet d’avoir des responsabilité (chef de guilde, tank, healer, chef de profession ou de classe) qui sont comparables a celles que vivent les adultes.
2. Les motivations émotionnelles
Le jeu vidéo permet la régulation des émotions, surtout chez les garçons qui s’en servent pour évacuer leur stress ou leur colère. Oublier les problèmes de la journée ou ne pas s’ennuyer est également cité comme motivation à jouer aux jeux vidéo.
Les enfant qui jouent le plus aux jeux 18+, c’est à dire recommandés à la vente aux adultes, sont ceux qui utilisent le plus le jeu vidéo comme moyen de soulager des tensions émotionnelles. Les jeux vidéo peuvent aussi être utilisés pour se procurer des émotions positives
Les jeux vidéo sont aussi un moyen d’atteindre un état mental particulier que l’on appelle le flow. Le concept a été développé par Mihaly Csikszentmihalyi et désigne un état de grande concentration associé à des sentiments d’engagement et de réussite
3. Les motivations intellectuelles et d’expression.
Sous ce terme, Olson comprend le gout pour le défi et la maitrise, la créativité, le jeu avec l’identité, la curiosité, la découverte et l’apprentissage.
Le jeu vidéo est un espace d’expertise et de maitrise. Il demande des compétences plus grande et plus diversifiées que d’autres médias comme la télévision ou le livre. Chaque jeu est un défi lancé au joueur et “relever le gant” est une motivation importante. Un bon jeu est un jeu raisonnablement difficile. Il doit poser de
đang được dịch, vui lòng đợi..